Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus très contagieux qui se transmettent par contact intime. On estime qu’environ 80 % des femmes et des hommes y seront exposés au cours de leur vie.
Dans certains cas, les infections aux papillomavirus peuvent être responsables de cancers.
Il existe près de 200 types de papillomavirus humains (HPV), dont 12 sont responsables de cancers. Ces virus peuvent également être responsables de lésions bénignes, comme des verrues génitales, qui peuvent être gênantes, car douloureuses et inesthétiques.
Les HPV sont responsables de 100 % des cancers du col de l’utérus, mais ils sont aussi impliqués dans d’autres cancers : du pénis, de la vulve, du vagin, de l’oropharynx (gorge, amygdales, langue) et de l’anus.
En France, chaque année, 6 400 nouveaux cas de cancer sont causés par les papillomavirus humains. On note qu’un quart de ces cancers surviennent chez les hommes.
Comment se transmettent les papillomavirus ?
Les papillomavirus humains sont très contagieux. Ils peuvent se transmettre par simple contact au niveau des parties génitales, des muqueuses ou de la peau.
Environ 80 % des hommes et des femmes seront exposés au papillomavirus au cours de leur vie.
Si la plupart de ces infections guérissent spontanément en quelques mois, l’infection peut persister chez certaines personnes et évoluer vers des lésions précancéreuses, puis vers des cancers.
Comment s’en protéger ?
Les préservatifs, qui sont le meilleur moyen de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST), ne protègent pas complètement contre les papillomavirus.
Le moyen le plus efficace pour se protéger, c’est la vaccination ! Le vaccin disponible cible 9 types de HPV, responsables de 90 % des cancers du col de l’utérus et 90 % des verrues génitales. Cette vaccination est sûre et très efficace.
💡 Bon à savoir
Dans les pays où ce vaccin a été introduit dès 2008-2009 pour les filles (comme en Suède et en Angleterre), on observe une baisse de près de 90 % des cancers du col de l'utérus chez les jeunes filles vaccinées.
En Australie, où on vaccine les filles depuis 2007 et les garçons depuis 2013, avec une couverture vaccinale d'au moins 80%, on estime que la vaccination couplée au dépistage pourra permettre d'éradiquer le cancer du col de l'utérus d'ici une quinzaine d'années.
Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (par prélèvement vaginal) est un moyen de prévention essentiel, car le vaccin ne protège pas contre tous les papillomavirus humains responsables du cancer du col de l’utérus.
Chez l’homme, le vaccin contre les HPV est également très efficace ! Les études démontrent une diminution de 88 % des infections orales liées aux HPV ciblés par le vaccin.
Quelques effets secondaires bénins peuvent être ressentis suite à la vaccination :
- maux de tête
- vertiges
- fièvre
- réaction locale au point d’injection
Qui peut se faire vacciner ?
En France, la vaccination est recommandée pour :
- tous les enfants, filles ou garçons, âgés de 11 à 14 ans (schéma à 2 doses, espacées de 6 mois). Un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans (schéma à 3 doses).
- les personnes immunodéprimées, dès l’âge de 9 ans.
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans.
Il est important de vacciner tous les enfants pour obtenir la meilleure efficacité vaccinale, car les infections à papillomavirus surviennent dans les premières années après le début des rapports sexuels. Cependant, le vaccin reste efficace même après le début des rapports sexuels.
Où se faire vacciner ?
On peut s’adresser à un médecin généraliste, à une sage-femme, à un infirmier ou à un pharmacien. On peut aussi se rendre dans un centre de vaccination.
Depuis 2023, la vaccination est possible gratuitement dans les collèges. Elle se réalise dès la classe de 5e, après l’accord des parents.
