La dénutrition touche 2 millions de français, en particulier les personnes âgées, mais aussi les adultes, les adolescents et les enfants. Les conséquences peuvent être nombreuses : infections, risque de chute, retentissement psychique et relationnel…
La dénutrition, c’est quoi ?
On parle de dénutrition lorsque les apports alimentaires sont inférieurs aux besoins nutritionnels. Concrètement, cela se produit quand on mange moins, alors que l’organisme en demande davantage.
La dénutrition se caractérise par un déficit, ou une perte de poids, de masse musculaire et de force, entraînant une fragilisation de l’état de santé : diminution des défenses immunitaires, affaiblissement général, aggravation des maladies chroniques, voire dépendance.
Comment repérer la dénutrition ?
Il est important que chacun soit vigilant, en tant que patient mais aussi en tant qu’aidant.
Dans certains cas, des troubles psychologiques ou cognitifs peuvent réduire l’alimentation (anorexie mentale, dépression, maladie d’Alzheimer). Dans d’autres cas, la prise de médicaments (chimiothérapie, neuroleptiques) peut entraîner des troubles digestifs favorisant la dénutrition.
L’isolement social, une entrée en maison de retraite ou une hospitalisation peuvent également conduire à une baisse de l’appétit.
Certains signes doivent vous alerter :
- une fatigue chronique
- un amaigrissement physique
- une perte de force musculaire
- des chutes à répétées
- un réfrigérateur qui ne se vide pas
Pour le repérage, il est important de retenir 3 points :
- Surveiller l’évolution du poids : il est conseillé de se peser régulièrement, sur la même balance et dans les mêmes conditions. Ce suivi permettra d’identifier une perte de poids ou de vérifier si le poids est stable.
- L’analyse des consommation au repas : vérifier si les quantités consommées diminuent ou si certains groupes d’aliments sont moins consommés.
- Le bilan biologique réalisé grâce à une prise de sang.
Comment prévenir la dénutrition ?
L’enrichissement des repas est une solution pour lutter contre la dénutrition. Cette méthode permet d’apporter plus d’énergie et de protéines dans un même volume. Par exemple, on peut ajouter de la matière grasse (huile, beurre, crème) ou des protéines (jambon, jaune d’œuf), mais aussi des vermicelles, des croûtons de pain, du lait entier, etc.
Si cela ne suffit pas, il est possible d’avoir recours à des compléments alimentaires oraux. Ces préparations hyper-énergétiques ou hyper-protéinées sont disponibles en pharmacie, sous forme de crèmes, de jus, de biscuits, etc.
L’objectif n’est pas de remplacer les repas, mais de les compléter. Il est recommandé de prendre ces compléments à distance des repas, par exemple lors d’une collation.
Notez que la prise de compléments alimentaires oraux doit être encadrée par un professionnel de santé afin d’être adaptée à chaque situation.
La dénutrition est un phénomène souvent discret qui peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé, mais elle peut être repérée et prévenue.
Une surveillance régulière de l’alimentation et du poids, ainsi qu’une attention particulière aux signes de fragilité, permettent d’agir rapidement. En cas de doute, il est essentiel de consulter un professionnel de santé qui pourra proposer des solutions adaptées.
